La mystérieuse chenillette a repris ses quartiers d’hiver derrière les cabanes « Afrique » de l’île aux oiseaux. Confortablement installée à l’abri des regards, elle semble dormir. Mais elle se réveille de temps en temps et se promène alentours, tantôt vers le puit, tantôt vers le nord, tentant des incursions aux abords des cabanes, au gré d’une improbable inspiration, laissant les traces de son passage. Cotonniers et ajoncs, branchages et vieilles touques, rien ne lui résiste.
On se rappelle de son passage à la même époque l’année dernière. Peu aguerrie sans doute, elle avait était blessée et une de ses chenilles était longtemps restée abandonnée dans un cloaque putride. Elle a semble-t-il repris des forces.
Où part-elle une fois le printemps venu ? Nul ne le sait. Que fait-elle sur les terres de l’île ? On s’interroge. Comment vient-elle ? On l’ignore.
Yaboy