Le Conservatoire du littoral a décidé, en 2016, de stopper les opération de démoustication sur l’île aux oiseaux, opération menée auparavant de manière régulière par l’EID, Établissement interdépartemental pour la démoustication du littoral Atlantique. Conséquence : la prolifération de moustiques extrêmement voraces à toute heure de la journée. Visiteurs et amis, prenez vos précautions avant de vous rendre sur l’île.
Autre conséquence, la présence éventuelle du moustique tigre (Aedes albopictus) qui peut être vecteur de maladies comme la dengue et le chikungunya, Les autorités sanitaires suivent avec attention l’évolution de son implantation.
Si vous pensez avoir observé un moustique tigre, vous pouvez le signaler ici : www.signalement-moustique.fr
Le moustique tigre
Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », est originaire d’Asie du Sud-est. Il a été introduit sur le territoire européen par l’intermédiaire de navires en provenance d’Asie.
Aedes albopictus a été identifié pour la première fois sur le territoire européen en Albanie en 1979, puis a colonisé l’Italie où sa première détection a eu lieu à Gènes en 1990. En métropole, les premières larves et adultes d’Aedes albopictus ont été observés sur des plates-formes de stockage de pneumatiques en Normandie en 1999.
En 2014, l’EID Atlantique a déployé 1 500 pièges à l’échelle de la zone de surveillance Atlantique, Manche, Mer du Nord. Ce dispositif a permis de détecter le « moustique tigre » à plusieurs reprises sur des aires d’autoroutes de la Région Aquitaine en provenance du Sud-Est de la France et de l’Espagne. Le « moustique tigre » est aujourd’hui une espèce en phase d’expansion sur une large moitié sud de la France. L’ensemble des experts prédisent une implantation potentielle de ce moustique sur l’ensemble du territoire métropolitain et préconisent une veille entomologique renforcée au niveau des grandes agglomérations, en particulier autour de Paris.
Le Bti, un larvicide biologique
Pour les interventions anti-larvaires, l’EID Atlantique utilise exclusivement un biocide d’origine biologique à base de Bti, reconnu pour sa sélectivité et son innocuité sur les organismes non cibles.
L’ensemble des données scientifiques disponibles conclut à une absence de toxicité vis-à-vis de la flore et de la faune non-cible. De plus, le Bti est très peu rémanent ce qui en fait un produit de lutte privilégié en matière de protection de l’environnement. Pour ces raisons, ce bio-insecticide est préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’ANSES et l’AFFSET en remplacement des insecticides chimiques. En particulier, le Bti est aujourd’hui labellisé compatible avec l’agriculture biologique par ECOCERT. Il est homologué pour son usage dans la lutte biologique contre les moustiques dans les marais salants dans le cahier des charges pour la production de sel labellisé « Nature et Progrès® ».
Le site de l’EID : www.eidatlantique.eu