Aclou de l’île aux oiseaux

Les membres de l’ACLOU présentent leur soutien à la famille de Jackou

8 janvier 2013

Ses amis de l’île aux oiseaux ont eu la peine d’apprendre le décès de Jean-Jacques Caubit, dit Jackou, survenu bien trop tôt à l’âge de 66 ans en ce début d’année 2013.

Jackou était un habitué de l’île. En culotte courte, il connaissait déjà toutes les crastes et les repères discrets où il retrouvait ses copains et ses copines de l’île pour jouer comme le font les enfants, à l’abri des regards indiscrets des parents. Lorsqu’il a quitté l’île et la cabane n° 45 qu’occupait son père « le maire de l’île », ce fut pour le service militaire : dans la marine, à Tahiti.

Une période marquante de sa vie, puisqu’il y a redécouvert la mer. Des compagnons charismatiques. Les récits des grands navigateurs : Moitessier, Tabarly, Colas. Kersauson. Passion pour la mer à l’évidence ! La compréhension de l’océan et de la nature. Un monde où l’erreur se paye sans escompte. Vivre intensément un métier difficile où l’on souffre beaucoup, mais qui donne parfois de vrais et immenses moments de bonheur.

À son retour, pudique et discret, il a rejoint ses parents Suzanne et René pour exercer le difficile métier d’ostréiculteur. Un métier de famille, car à la barre de Manureva, puis de Feu vert, c’est avec Annie son épouse qu’il allait aux parcs travailler. C’est aussi avec elle qu’il allait vendre leurs huîtres à Villenave d’Ornon où il était bien connu. Et lorsque de retour sur le bassin, ils arrivaient au quartier du Saouss, rituel immuable entre le ciel et l’eau, le drapeau français était fièrement hissé en haut de la cabane, jusqu’à la fin de leur séjour. Parties de pêche, fléchettes, pétanque, jeux avec les enfants qu’il adorait, farces et déguisements : une vie bien remplie en somme !

Tu auras toujours su avoir des larmes de rire. Avec peu, tu savais faire beaucoup, à l’image de ces capsules de champagne que tu détournais. Tu as trouvé dans les miettes de bonheur que la vie t’avait laissé les ressources nécessaires pour en faire un festin. Nous te regrettons, toi qui avait le secret pour être heureux malgré tout, toi qui savait partager ta joie de vivre à chaque instant, toi dont les yeux brillaient pour dire tant.

Comme dans la chanson, tu es parti, peut être pour les côtes d’Alaska, mais espérons plutôt quelque part entre les lumières de Nouméa ou le large de Bora-Bora.

Bon vent à toi.

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